En se joignant au projet de 100 villes résilientes de la Fondation Rockerfeller et en mettant au point la stratégie d'aménagement pour le Pantanoso, Montevideo s’est dotée d’un plan très ambitieux et multiscalaire afin d’augmenter la résilience physique, sociale et économique de son territoire. 

 

En effet, au-delà d’un simple projet d’aménagement d’espaces publics, les instances municipales ont décidé d’intégrer des stratégies sociales et économiques afin d’élever le niveau de vie de la population. 

 

Les réussites de cette approche sont notamment l’intégration à chaque étape des préoccupations et des besoins des citoyens par la tenue d’ateliers et de séances d’information où la participation de tous est mise à profit. Ensuite, la vision transdisciplinaire et interinstitutionnelle qu’a adoptée la ville va probablement favoriser la réussite de cette stratégie à long terme en intégrant une approche plus globale et une plus vaste expertise apte à résoudre les problèmes extrêmement complexes de l’aménagement du territoire métropolitain. L’intégration d’aspects éducatifs dans certaines trames du projet - notamment au PAGRO et dans les sentiers éducatifs des milieux humides du Pantanoso - va aussi permettre à la population d’avoir plus d’outils pour se préparer aux impacts des changements climatiques ; déjà, cela a permis à de nombreux citoyens de prendre conscience de leur pouvoir d’agir et de leurs impacts sur l’environnement.

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De plus, la problématique des établissements précaires sur les berges est un des enjeux importants pour l’intervention. Relocaliser certains foyers constitue une opération extrêmement délicate et ayant de profondes répercussions sur la structure même du tissu social d’un secteur. Pour l’instant, on remarque que la ville est sensible à cet enjeu puisqu’elle a réalisé des études sur la population du bassin et a déterminé les zones les plus à risques pour les inondations. Toutefois, les solutions de relocalisations ne sont pas encore tout à fait au point. En effet, il ne s’agit pas seulement de déplacer des familles dans de nouveaux foyers plus sécuritaires et mieux équipés, mais aussi de leur donner accès aux services publics et à respecter les modes de vie locaux.

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Comme la réalisation du plan sera étalée sur de nombreuses années et que nous sommes actuellement qu’au début des premières constructions, il nous est difficile d’effectuer un jugement sur la réalisation du projet. Toutefois, il s’agit d’une stratégie très ambitieuse impliquant des investissements énormes pour la municipalité. Actuellement, le projet est en attende d’une approbation de financement de 125 millions ($ US) de la Banque mondiale. L’institution devrait confirmer ce prêt le 1er janvier 2020. Il reste donc à savoir s’il sera possible pour les décideurs des différentes instances gouvernementales de l’Uruguay de continuer à porter ce projet malgré les incertitudes au niveau du financement.